Ce qu’il reste de dimanche - Barbara Portaillé
Du 12 au 16 septembre 2018, l’exposition « Ce qu’il reste de dimanches » est la suite d’un cycle de résidences croisées mis en place par Barbara Portailler avec des artistes du 6b à l’OpenBach, et des artistes de l’OpenBach au 6b. Barbara Portailler est une artiste plasticienne chercheuse. En résidence permanente au 6b, lieu de création et diffusion à Saint-Denis, elle enseigne la photographie argentique et l’écriture à l’Ecole d’art de la Sorbonne.
L’exposition « Ce qu’il reste de dimanches » est la suite d’un cycle de résidences croisées entre Barbara Portailler et des artistes du 6b à l’OpenBach, et des artistes de l’OpenBach au 6b. Une première exposition des résultats de ces résidences a eu lieu au mois de juin au 6b : « Cycles croisés », sous le commissariat de Marie Constance Mendes. Le travail de Barbara Portailler convoque différents médiums dont le point de départ est la photographie, qui l’a ainsi menée jusqu’à l’installation participative, la récupération d’objets, la performance et la vidéo. Ses recherches et œuvres portent sur toute forme de trace, ce qui l’amène à étudier nos relations au réel : le temps, la mémoire, l’être ici ou la circulation des transmissions.
« Ce qu’il reste de dimanches » est une série de photographies débutée en 2010 et en perpétuelle évolution, qui, exposée pour la première fois, permettra de montrer la genèse du travail de l’artiste.
« Ce qu’il reste de dimanches » est une série au fil de l’eau, qui retient et étire le temps. Elle évoque ces moments de bonheur surgissant uniquement le dimanche, et que l’on aimerait voir rejaillir toute la semaine, comme ce fût le cas de l’artiste anciennement tenue à des horaires de bureau. La photographie va ainsi capter ces moments, pour tenter de les reproduire dans le temps. A travers ces photos sans visages, où le cadrage joue un rôle primordial, chacun peut s’identifier à des situations vécues.
Cette série exprime également une pensée écologique. Elle pose la question de ce dont on a vraiment besoin, de la consommation et des déchets que cela engendre, et de savoir finalement ce qui fait que l’on veut retenir ces moments. Chaque empreinte recadrée est une façon de polir le quotidien, à la façon du senren, ce raffinement japonais obtenue au terme d’un long « polissage » des choses. La dualité de cette série photographique représente de manière cyclique le passage du temps, et l’empreinte laissée par ces précieux moments. »
– Valentine Fried