ENTRE TEMPS – Lydia Belo, Julie KTZ, Louise Dumont et Cristina Essellebée

ENTRE TEMPS

Du 24 au 28 Juillet 2019, l’Openbach vous faisait découvrir une sélection d’œuvres, en réponse les unes aux autres, de quatre photographes. À la manière d’un jeu de ping-pong, les images se mêlent et interpellent. ENTRE TEMPS se veut un questionnement sur nos relations au corps, au temps et aux paysages qui nous lient.

JULIE KTZ

Ma démarche est à la fois poétique et géographique. Je réalise un travail photographique qui allie à la fois l’exploration géographique et poétique d’un lieu. Je cherche à en comprendre les fondements. A travers le paysage, j’explore de manière cathartique mon environnement. Par l’immersion, je cherche à comprendre les origines qui nous lient à une terre en particulier. Celle d’où l’on vient, et qui définira qui nous sommes. Utilisant la photographie argentique, le rapport au temps prend une grande place dans mon travail. La place des souvenirs d’un lieu rencontre le présent de l’image.

Ce questionnement de l’appropriation de l’espace, lié aux souvenirs oublié m’a rapidement poussé à rester plus longtemps sur un lieu, à en apprécier encore plus ses couleurs, ses différents aspects et ses lumières, tout comme sa préservation, qui est finalement au coeur de mes préoccupations.

Ainsi, l’écriture (manuscrite et photographique) des lieux fait partie de mon rituel d’appropriation.

Julie KTZ Photography

 

LOUISE DUMONT

Passagers.

La branche, les racines, des tentatives de se raccrocher, de s’élever, tomber, généalogie campagnarde, isolement, solitude, ramification de solitudes, peur de solitude, besoin de solitude, lourdeur de la solitude pourtant en-foulée, le silence et les nons-dits, l’indicible, l’éphémère de notre chair face à l’immensité de la pierre, les textures, peau ; matière poétique et puis graisses, scarification et cicatrisation, le sexe, l’amour et la mort, mémento-mori et vanités, la colonne, le tronc, vertèbres, bois, toujours le bois, l’élégance du bois, les veines, la sève, la souche, la racine, la Creuse. Mélancolie.

Dumont Louise

 

CRISTINA ESSELLEBÉE

Un reflet à la Pistoletto accroche le spectateur, un trou de serrure à la Marcel Duchamp… Une flèche part d’une scène et vient nous percer… Autant d’investigations dans les séries que présente Cristina Essellebée. Les cadres-miroirs reflètent les visiteurs qui se regardent regarder. Dans cette mise en abyme, CRISTINA ESSELLEBÉE se joue des images de son corps. C’est l’irruption du désir dans le quotidien qui  donne à voir l’intime, voire l’interdit. Elle regarde ce qui s’offre à elle, comme les cuisses des dames dans le métro… Elle saisit les objets tels la chasse d’eau, la pomme de douche, la bonde de la baignoire ou de l’évier. Autant d’objets fonctionnels qui deviennent alors des miroirs qui lancent le désir au-delà de ce que l’image donne à voir.

Cristina Essellebée

 

LYDIA BELOSTYK

« A quelques secondes d’intervalle »

Au fil des saisons, des paysages traversés en voiture…

En une seule image, Lydia Belostyk démultiplie l’espace et le temps.

Belo Lydia